Les écoles

Institutions

Avant l’école aux Quatre-Vents, Caplan eut plusieurs écoles de rang, couvents et collèges dont il mérite de s’attarder.

 

Jeunes en 1958-1959 au couvent. Source: Huguette Loubert.

Les écoles de rang

 

Dans les années 1850, il y a des écoles à Bonaventure, Paspébiac et New Richmond, mais pas à Caplan. Du moins, Caplan n’est pas nommée directement. En 1855, il y a cinq arrondissements scolaires dans le canton d’Hamilton et six à New Richmond. D’année en année, les écoles anglophones et francophones sont tantôt ouvertes, tantôt fermées. En 1864, il y a cinq écoles à Hamilton et 9 écoles à New Richmond. En 1867, 7 écoles sont en fonction dans Hamilton.

 

La première mention que nous avons de Caplan est pour l’année 1873-1874. Dans le rapport de l’inspecteur Lucier, il est mentionné que la pénurie d’instituteurs affecte des municipalités du comté de Bonaventure, dont Miguasha, Nouvelle, New Richmond et Caplan, qui comptent toutes des écoles fermées pour cette raison.

 

Dans le Rapport du surintendant de l’instruction publique de la province de Québec pour l’année 1876-1877, on apprend que trois écoles sont en fonction à Caplan. Voici un extrait du rapport:

 

« Caplan — Cette municipalité compte trois écoles élémentaires fréquentées par 133 élèves, avec une assistance moyenne de 84. Les écoles des arrondissements Nos. 1 et 2, conduites par deux jeunes institutrices qui n’en sont encore qu’à leur début dans la carrière de l’enseignement, sont tout simplement passables. On y enseigne la lecture, l’écriture, l’épellation par cœur, la grammaire, l’analyse, l’arithmétique, l’histoire sainte, le calcul mental et l’agriculture. L’école de l’arrondissement No. 3, qui a pour directeur M. Auguste Trépanier, porteur d’un brevet de capacité de l’école normal-Laval, est sur un bon pied. En sus des matières énumérées ci-haut, on y enseigne la tenue des livres, l’art épistolaire, la géographie et l’histoire du Canada. Les commissaires payent à l’instituteur la somme de $180, et celle de $100 aux institutrices. Le matériel des écoles est insuffisant ; mais j’ai lieu d’espérer que les commissaires, d’ailleurs bien disposés, vont se prévaloir de la nouvelle loi pour mettre ordre à cet état de choses. Deux maisons d’école sont bonnes, la troisième est froide, malsaine et mal éclairée. Les comptes sont assez bien tenus, mais le secrétaire-trésorier force pas assez la rentrée des cotisations et les affaires en souffrent. »

 

Dans le rapport de 1880-1881, l’école élémentaire tenue par A. Bélanger à Caplan se classe parmi les meilleurs résultats. Dans celui de 1882-1883, on apprend que sur les 246 enfants âgés de 5 à 16 ans dans la municipalité, 119 fréquentent l’école. L’année suivante, sur autant d’enfants, 170 fréquentent l’école, ce qui représente une hausse notable!

 

Dans le rapport de 1886-1887, l’école tenue par Christine Audet se mérite une distinction de la part de l’inspecteur L. Lucier. Comme dix ans plus tôt, il y a 3 écoles en fonction, et on apprend que l’école #2 a été réparée.

 

Dans le rapport de 1887-1888, une nouvelle école est en construction à Caplan « dans un arrondissement nouveau », mais le total d’école demeure à 3. La nouvelle école semble ouvrir dans l’année 1888-1889. Les quatre écoles de Caplan se méritent alors la distinction « Bien ».

 

En 1891-1892, les enseignantes Anne Parisé et Christine Arsenault se méritent une distinction de l’inspecteur Lucier. La municipalité reçoit également la mention « Très bien » pour ses écoles. Cette année-là, on voit aussi apparaître l’école dissidente de Caplan! Il y a ainsi 5 écoles en 1892.

 

En 1894, il y a 7 écoles en activité à Caplan, qui obtiennent la note de « Très bien ». Et, surprise! L’une d’entre elles est une école modèle.

 

En 1896-1897, Christine Arsenault se mérite un bonus de 30 $ pour son excellente année d’enseignement. Une nouvelle école est en construction à Caplan selon un « plan d’école ». Marthe Huard, de Caplan, s’est également distinguée dans son enseignement. Les 6 écoles catholiques francophones de Caplan se méritent à nouveau la mention « Très bien ».

 

En 1897-1898, les enseignantes Philomène Bernard et Marthe Huard de Caplan se distinguent parmi les enseignantes du comté. L’année suivante, c’est Marie-Jeanne Cyr qui se démarque.

 

En 1899-1900, l’inspecteur d’école protestante J.-Newton Kerr classifie l’école dissidente de Caplan de « Mal ». En 1901-1902, la municipalité de Caplan, avec ses 5 écoles catholiques (probablement que l’école manquante est l’école modèle), se mérite la note de « Médiocre ».

 

En 1902-1903, une enseignante se mérite un bonus, Alma Day. Idem pour Flore Poirier en 1903-1904. En 1904-1905, Maggie Bourdages se mérite un bonus de 20 $. En 1905-1906, c’est au tour de Rosalie Chapados. Au début du siècle, il y a à nouveau 6 maisons d’école. En 1906-1907, l’école dissidente de Caplan est fermée.

 

En 1908-1909, il y a 7 écoles catholiques en fonction à Caplan. Eveline Martin se mérite une prime. L’année suivante, Brigitte Bernard se mérite une prime.

 

En 1911-1912, une nouvelle école est construite, mais il y a toujours 7 écoles catholiques en fonction.

 

En 1916-1917, il y a 8 écoles catholiques en fonction à Caplan. L’année suivante, Annie Chapados se mérite une prime. En 1918-1919, Sarah-Anne Arsenault se mérite aussi une prime de 20 $. En 1920-1921, c’est au tour d’Ina Pichette.

 

En 1922-1923, une nouvelle école est construite à Caplan, portant le total d’écoles à 9. May Leblanc se mérite une prime de 20 $. L’année suivante, Luce Arsenault se voit octroyer cette même prime.

 

En 1924-1925, il y a maintenant 10 écoles à Caplan! Marie-Léonie Audet est récompensée pour son bon travail. À nouveau en 1925-1926, il y a 9 écoles, et l’école anglophone ne semble pas ouverte au cours de l’année. Bernadette Lévesque est récompensée pour son bon travail.

 

Dans l’année 1926-1927, il n’y a que 8 écoles ouvertes. Pourquoi? Hectorine Landry reçoit une prime. En 1927-1928, Mme J.-Arthur Boudreau (sic) se mérite une prime de 20 $!

 

En 1928-1929, il y a 9 écoles catholiques ouvertes. Stella Lelièvre se mérite une prime. L’année suivante, Edra MacLellan, de l’école protestante, est également recommandée.

 

En 1931-1932, il y a à nouveau 10 écoles catholiques ouvertes. Et l’année suivante, 9. En 1937-1938, en plus des 9 écoles catholiques, il y a deux écoles « indépendantes »: une école anglaise et une école bilingue.

 

En 1940-1941, leur statut change légèrement: il y a ainsi 10 salles de classes françaises et 9 écoles sous la juridiction des commissaires et des syndics, mais aucune école anglaise, ou indépendante. L’année suivante, il y a 11 salles de classe française, dont 9 sont sous juridiction des commissaires et des syndics.

 

En 1942-1943, surprise! Une nouvelle école ouvre à Caplan: celle de Mme E.-L. Fradette (ou plutôt Ferlatte), une école indépendante à Caplan. L’année suivante, il y a 11 écoles françaises, 10 sous contrôle, et une école indépendante, celle de Mme Ferlatte. En 1944-1945, il y a une école de plus (12 + Mme Ferlatte). En 1946-1947, 13 écoles + 2 écoles indépendantes: celle de Mme Ferlatte et une nouvelle école, celle de Thérèse Dumais.

 

 

 

 

 

École de la Ferme expérimentale

Rang 2 Est

Rang 2 Ouest

Rang 3 Est

Rang 3 Ouest

École no 8

École du Ruisseau

Cette école serait située au 205, boulevard Perron Est, au Ruisseau-Leblanc. Voici un témoignage anonyme: « Il y a en une qui ferma dans le début 70’s. Ils vendaient principalement le mobilier écolier et mes parents ont acheté 2 pupitres (brun et couleur pâle) dont 1 pour moi. J’étais si contente ! Cette école fut transformée, par la suite, en logements. Elle existe encore tout en ayant conservé son style « école ». »

Huguette Loubert en offre une description : « Celle à l’est du 2e rang de Rivière Caplan, je l’ai bien connue car j’y ai enseigné en 1957-58. Je pensionnais chez ma soeur Jeanne mariée à Léopold Poirier qui était voisin avec les Arsenault, Babin, Berthelot. Cette école a disparu avec le transport des écoliers. »

Première école construite en 1904. Selon Huguette Loubert, « Cette école était la première qui a été remplacée plus tard par celle que Henriot a mise sur le site. Elle avait été bâtie sur le terrain que notre grand-père avait vendu à la commission scolaire de Caplan. Ce que vous voyez c’est une fête organisée par notre père Ernest-Léon pour célébrer le 400e anniversaire de l’arrivée de Jacques Cartier à Gaspé. Pour cette occasion, un calvaire avait été construit avec la croix et un écusson reproduisant les mêmes motifs que sur les illustrations des livres d’histoire montrant Cartier prenant possession du pays au nom du roi de France en 1534. Donc nous sommes ici en juillet 1934 et l’événement avait attiré de nombreuses personnes. ». L’enseignante résidait à l’étage de l’école. Source : Livre du Centenaire.

 

Deuxième école ayant remplacé la première. Le bâtiment y est toujours et aurait été construite en 1943 par Thomas Robichaud, remplaçant une école qui datait de 1904, selon Huguette Loubert. Source : Henriot Loubert.

 

L’école du rang 3. Selon Martine Soucy, « L’enseignante que l’on voit sur la photo c’est Albertine Berthelot. Elle a enseigné dans les années 20. Elle était la fille de Babylas Berthelot et de Rosalie Loubert. Elle était la sœur de notre grand-père Philippe Berthelot. ». Source : Martine Soucy.

Elle serait maintenant transformée en garage/entrepôt.

L’école no 8 existait toujours en 2016. Celle-ci se trouvait près de chez M. Moni. Placide Bourdages y a habité, puis l’a déménagée dans la route Dion, selon Martine Soucy. Dany Glazer l’aurait rénovée. Elle se trouverait à côté du garage Forestar, soit le garage au coin de la route Dion. L’école est la maison voisine en montant la route. En 2016, un dénommé Éric Chiasson y habitait. Selon Simone Babin, l’école no 8 a effectivement été déménagée : « Pour mes premières années d’école, j’ai fréquenté l’école no.8 qui était située près de la route Dion, du côté de la mer. Elle fut ensuite déménagée dans la route Dion par Placide Bourdages. ».

 

Dans le journal L’Action catholique du 24 septembre 1923, l’enseignante May Leblanc de l’école no 8 de la Rivière-Caplan se mérite une prime.

Cette école était située plus à l’est du Camping Le Ruisselet. Selon Gérard Lepage, c’est Joseph Poirier, le père de Raynald, qui l’a transformée pour en faire la maison de la famille.

Coupure de presse.

Des classes de coupe!

 

Dans un article de L’Action Catholique daté du 23 octobre 1922, on apprend qu’il y a, à Caplan, deux classes « de coupe », probablement de couture.

Élèves de la maternelle en 1966-1967. Source : inconnue.

Les commissions scolaires

 

Dans les années 1960, la Commission scolaire de la Baie-des-Chaleurs s’occupe de l’enseignement secondaire dans presque toutes les municipalités du comté de Bonaventure, tandis que la Commission scolaire Val d’Accueil, constituée en 1969 par la fusion des commissions scolaires de Caplan, Saint-Alphonse, Bonaventure et Saint-Elzéar, s’occupe de l’enseignement primaire.

 

En 1985, la commission scolaire Val d’Accueil fusionne avec la commission scolaire Mgr Matte pour former la commission scolaire Baie-des-Chaleurs, qui regroupe toutes les écoles comprises entre Saint-Alphonse et Port-Daniel. Toutes ces commissions scolaires fusionnent une ultime fois pour former la Commission scolaire, puis le Centre de services scolaires René-Levesque qui comprend plus de 33 établissements scolaires partout entre Percé et Matapédia.

Célébrations devant l'école modèle. Source : Alain Arsenault.

L’école modèle

 

 

La première mention d’une école modèle à Caplan est en 1896-1897. On apprend que 48 élèves la fréquentent. En 1900-1901, le rapport mentionne que l’école modèle est mixte, et qu’elle est tenue par une enseignante laïque. En 1913-1914, à l’école #2, Albert Leblanc et Bernadette Barriault y enseignent. Peut-être serait-elle l’école modèle.

 

À Caplan, plusieurs se souviennent de l’école modèle; elle était située près de l’hôtel Gaspésien. L’une des enseignantes était Thérèse Gallagher. Elle pensionnait, selon Pauline Gallagher, chez M. Frédéric Bernard.

 

Selon Josée Robichaud, « Cela a été la maison de M. Lucien Robichaud et par après dans la rue des saules, la maison de Yvanhoe et ensuite Rémi. ». Marcel Boudreau complémente en disant que par après, Roland L’Italien en a fait 2 loyers. Cette école a été fréquentée jusqu’à ce que l’on construise le Collège, qui est aujourd’hui l’hôtel de ville. Le bâtiment aurait ensuite été reconverti en maison, habitée par Lucien Robichaud, puis déménagé sur une autre rue, qui demeure à être identifiée.

 

 

Le couvent, devenu une salle communautaire, en 1981. Source: MCCQ.

Le couvent Notre-Dame-de-Fatima

 

Un article du journal L’Événement du 1er octobre 1906 relatant des noces d’argent du révérend J. De Champlain mentionne parmi ses réalisations la construction du couvent. L’article est un peu diffus, car on lit entre les branches que le curé SONGE à établir un couvent. Il faut donc comprendre que la construction d’un couvent est imminente en 1906. Par ailleurs, les Sœurs qui y enseigneront sont les Filles de Jésus, des Françaises arrivées au Canada vers 1906.

 

Le 9 mai 1942, un avis est publié dans le journal L’Action catholique demandant des soumissions pour la construction d’un couvent à deux étages, suivant les plans d’Edmond Latourelle, architecte au département d’Instruction publique.

 

Selon plusieurs citoyen.ne.s, le couvent ouvre vers 1945. Dès son ouverture, de nombreuses activités sont organisées. En 1955, les Sœurs « montaient des pièces de théâtre pour la fête du curé en avril, elles faisaient les costumes, les décors », dit Pauline Gallagher. Selon certains citoyens, cela semble avoir continué jusque dans les années 1960. Il servait aussi de résidence pour les religieuses, a eu une bibliothèque et une salle de réception.

 

Voici un autre témoignage de Pauline Gallagher : « Je me souviens de Mère Daniella, la cuisinière, avec sa soupe au chou,, mais je ne me souviens pas de ses chocolats (il y en eu des chanceux), elle était aussi empailleuse, la grosse armoire dans le corridor des classes étaient remplis de centaines de bêtes, mon beau-frère lui avait apporté un hibou qu’elle avait empaillé, elle cousait aussi tous les costumes pour les pièces de théâtre, des chefs-d’œuvre. »

 

En 1952, dans L’Écho de Louiseville du 21 août, on apprend que la Révérende Soeur Albert de la Croix prend le poste de Supérieure au couvent de Caplan.

 

Aussi, selon Pauline Gallagher, les classes étaient mixtes au courant durant les années 1950 jusqu’en 7e année.

 

Lorsque le bâtiment est devenu une salle communautaire, il y avait une salle de billard.

Quelques soeurs ayant enseigné au couvent

 

  • Mère Marie-Madeleine
  • Sœur Fabienne
  • Sœur Marie-Albert-de-la-Croix
  • Sœur Marie-de-Saint-André-de-la-Croix (Claire Audet)
  • Sœur Marie-Gemma
  • Mère Colette
  • Sœur Marie-Daniella (cuisinière)
  • Mère Marie-Réparatrice
  • Mère Marie-Paule (a succédé à Mère Marie-Réparatrice)
  • Mère Pauline
  • Sœur Marie-Claire-Thérèse
  • Mère Saint-Denis
  • Sœur Lucie (cours de musique)

Le Collège, devenu hôtel de ville. Source : municipalité de Caplan.

Le Collège

 

Le Collège de Caplan a ouvert ses portes en 1956 ou 1957. À son ouverture, il s’agissait d’une école pour garçons, puis celle-ci est devenue mixte. À la fin des années 1960, elle devient mixte et les enfants fréquentent initialement l’établissement jusqu’à leur 10e année. Dans les années 1970, les enfants le fréquentent jusqu’à la 7e année, puis vont au secondaire à la Polyvalente de Bonaventure. Certains élèves y ont fait la première année de leur secondaire avant d’aller à la Polyvalente de Paspébiac. Selon les archives du Conseil municipal, le conseil a signé l’achat du collège en juin 1981, le transformant en hôtel de ville.

Yolande Babin et ses élèves en 1952-1953. Source : Yolande Babin.

Toutes nos enseignantes

 

  • Albertine Berthelot (école no 8)
  • Yolande Babin (école no. 8)
  • Huguette Loubert (couvent)
  • Louise Allard (couvent)
  • Huguette Arsenault (couvent)
  • Liette Poirier (couvent)
  • Jacqueline Voyer (couvent)
  • Thérèse Savoie (couvent)
  • Antonia Cyr (couvent)
  • Madame Berthelot (couvent)
  • Margot Ferlatte (couvent)
  • Rachelle Querry (couvent)
  • Jaqueline Bourque-Bujold (couvent)
  • Lucille Arsenault?
  • Michelle Thériault?
  • Léonie Audet-Cormier?
  • Rhéa Babin (école rang 2 ouest?)
  • Norma Lapointe (école rang 2 ouest?)
  • Lucie Arsenault (école rang 2 ouest)
  • Antonia Arsenault (école rang 2 ouest)
  • Sara-Anne Arsenault (école rang 2 ouest)
  • Claudette Bujold (école rang 2 Est)
  • Huguette Loubert (école rang 2 Est)
  • Édouard Cormier (école modèle)
  • Adelle Bélanger (selon le recensement de 1881)
  • Geneviève Arsenault (selon le recensement de 1881)
  • Marie-Victoire Bourdages (selon le recensement de 1901)
  • Macée (?) Bourdages (selon le recensement de 1901)
  • Gertrude Leblanc (selon le recensement de 1901)

Ils se souviennent

 

Un petit mot sur Rose-Anna Boudreau écrit par Gérard Lepage. « À la petite école de Ruisseau-Leblanc vers 1950, voici la photo de la classe de Mme Anna Boudreau, filles et garçons. J’ai inscrit les noms en bas des photos. Certains se reconnaîtront ou reconnaîtront des gens qu’ils ont connus. Cette enseignante, Mme Boudreau, mariée à Alexis Arsenault, est décédée à Chandler à l’âge de 104 ans en 2013. En 2009, alors qu’elle était âgée de 100 ans, mon frère et moi sommes allés la voir au foyer pour personnes âgées de Chandler. Elle avait toute sa conscience et une mémoire extraordinaire. Elle se souvenait de nous et de la plupart de ses élèves. Même qu’elle se souvenait où demeuraient les parents de ses élèves (à l’est ou à l’ouest de l’école, au deuxième rang, etc). Un phénomène cette dame. Elle était tellement contente de nous voir. Nous devions aller la saluer quelques minutes. Nous y sommes restés presque deux heures. J’ai mis une photo d’elle et de moi en 2009 et en médaillon, un photo de moi à l’époque où elle m’a enseigné (photo de première communion) ».