Évolution du territoire

Démographie et population

Caplan s’inscrit dans un développement territorial bien à elle. De « Rivière Jean Caplan » à ses hameaux, des frontières de Saint-Siméon à celles de New Richmond, jusqu’à la création de cantons, l’identité de Caplan s’est modulée selon ces entités territoriales.

 

Carte du canton de Hamilton et de Cox. Source : BAnQ.

La rivière Jean Caplan/Rivière Caplan/Caplan

 

L’une des premières mentions de Caplan est bien celle de la rivière de Jean Caplan, tel que nous le démontrons dans la page Mouvements de population. Ce toponyme apparaît dès 1814 dans les archives, et se présente de manière continue tout au long du 19e siècle.

 

Puis, dès 1820, on constate que le nom « Rivière Jean Caplan » est aussi fréquemment utilisé avec sa version raccourcie de « Rivière Caplan » (et ce, avant qu’elle s’incarne en hameau, que l’on écrit souvent avec un tiret: Rivière-Caplan). En effet, en 1820, de nombreuses personnes pétitionnent pour obtenir des terres de la Gaspé Land Board et c’est bien à la « Caplin River » qu’elles souhaitent habiter.

 

Sur une carte, on voit apparaître simplement « Caplan » pour la première fois en 1836 (voir Cartes et plans).

Black Cape

 

Quelques années avant de voir le toponyme de Caplan, en 1815, on voit apparaître pour la première fois sur des cartes le hameau voisin, Black Cape. En vérité, ce hameau est voisin de là où se seraient installés 2 des 3 frères Babin.

 

Dans certains bottins commerciaux, on peut voir que Caplan et Black Cape se confondent. Par exemple, dans l’ouvrage Montreal: her past, present and future : her history from 1535 to 1889 de 1890, Caplan et Black Cape ne représentent qu’un seul hameau.

Ruisseau-Leblanc

 

Dans les cartes, le hameau de Ruisseau-Leblanc, dont les frontières sont partagées entre Caplan et Saint-Siméon, arrive en même temps que Caplan. Sur des cartes, on en fait mention dès 1836.

Les cantons

 

Caplan est située à cheval entre les cantons de Hamilton (qui comprend notamment les villages de Bonaventure et de Saint-Alphonse) et celui de New Richmond. Ces deux cantons ont été tracés en 1786 mais proclamés seulement en 1842.

 

Érection civile

 

La municipalité de Caplan dérive de la municipalité du canton de New Richmond, proclamée en 1855, et de la municipalité de canton de Hamilton, proclamée la même année.

 

L’érection de la municipalité semble s’être faite en plusieurs étapes, mais rien n’est simple dans cette recherche! Plusieurs sources se contredisent.

 

Pour commencer, suivant son érection canonique, le 20 décembre 1872, la paroisse de Caplan est érigée civilement et ses limites sont définies:

 

« Un territoire s’étendant sur un front de huit milles et ayant la profondeur des parties respectives des cantons de New-Richmond et d’Hamilton, dont il est formé, borné en front dans toute sa longueur, par le rivage de la Baie des Chaleurs; à l’est, par la route dite Cyrille Lepage, sur le quarante-huitième lot dans le canton d’Hamilton; à l’ouest, par un ruisseau traversant le chemin royal sur le neuvième lot occupé par David Keer, dans le canton de New-Richmond; et au nord, par les terres non arpentées de la Couronne ou le cordon extérieur des dits cantons d’Hamilton et de New-Richmond. »

 

Toutefois, les limites semblent remaniées à deux reprises, le 5 janvier et le 5 mai 1873.

Municipalité de paroisse

 

Le 10 juin 1873, la municipalité du comté de Bonaventure – ancienne structure comprenant les MRC actuelles de Bonaventure et de Avignon – vote pour l’érection de la municipalité de paroisse de Saint-Charles de Caplan:

 

« Que la paroisse de St. Charles de Caplan, située dans le comté de Bonaventure actuellement érigée civilement, et contenant une population de plus de trois cents âmes, soit érigée en municipalité de paroisse, sous le nom de Municipalité de St. Charles de Caplan, laquelle comprendra les mêmes limites que celles fixées dans la Proclamation datée du 5 janvier 1873 ».

Des limites redéfinies?

 

Le 10 septembre 1873, le conseil se réunit de nouveau et semble peut-être redéfinir les limites du territoire. Une nouvelle résolution semble prise :

 

« Que la paroisse de Saint-Charles de Caplan, située dans le comté de Bonaventure, et actuellement érigée civilement, et contenant une population de plus de trois cent âmes, soit érigée en municipalité de paroisse sous le nom de municipalité de Saint-Charles-de-Caplan, laquelle comprendra les mêmes limites que celles contenues dans la proclamation l’érigeant civilement, en date du 5 mai 1873 ».

 

Cette résolution a ensuite été soumise à l’approbation du Lieutenant-gouverneur et a été approuvée par celui-ci le 10 mars 1874.

 

Ensuite, la résolution a été adaptée pour créer un avis public par le secrétaire-trésorier J. G. Lebel le 18 mars 1874, puis a ensuite fait l’objet d’une publication dans les journaux sous la forme d’un avis public les 30 mars et 1er avril 1874.

Famille de Guillaume Poirier et Diana Bugeaud. Source : Lisette Bernard.

1875, la date officielle

 

Toutefois, selon l’Institut Drouin, « l’érection de l’entité est différée au 1er janvier 1875, conformément à l’article 42 du code municipal : « 42. Le territoire ainsi annexé à la municipalité rurale fait partie de cette municipalité, pour toutes les fins municipales, à dater du premier jour du mois de janvier qui suit la publication de la résolution. ». C’est donc dire que ce n’est que le 1er janvier 1875 que cette résolution prend effet.

 

D’autres sources confirment aussi que c’est le 1er janvier 1875 que la municipalité s’incorpore en vertu du code municipal. C’est donc l’année de la création de la municipalité de paroisse de Saint-Charles-de-Caplan.

 

En 1964, le nom est raccourci pour seulement « Caplan ».